Raymond Parent
| Saison 2 - 2014-15 | | Les Militantes / Les MilitantsVidéos
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Raymond Parent, c'est un personnage très attachant que Ferrisson a eu la chance de rencontrer chez lui à l'automne 2014. Il était alors malade et quelque peu diminué. Mais c'était encore le même homme charmant, pipe en moins évidemment, ce héros syndical qui avait tenu le fort de la CSN pendant la crise des Trois D, l'habile négociateur qui avait contribué au fait que le premier ministre Jean Lesage en vienne à changer d'idée pour reconnaître aux employés de l'état le droit de se syndiquer, le militant articulé qui avait soutenu jusqu'à la fin, envers et contre tous, les Gars de Lapalme. Bref, Raymond Parent, c'est un personnage rarissime qui avait contribué à changer le cours de l'histoire sociale et économique du Québec.
Généreux de son temps, il a notamment raconté à Ferrisson des trucs de beauceron, allant même jusqu'à relater, dans le détail, la malheureuse invasion américaine de Bénédict Arnold qui passa par la Beauce pour attaquer Québec à l'automne 1775. En l'écoutant, on se serait cru en train de se les geler sur le bord de la rivière Chaudière.
Inutile de préciser que les deux artisans de Ferrisson ont adoré leur rencontre.
Bon visionnement !
Compléments à l'émission
Les Beaucerons
Grand ménage chez les fonctionnaires
Jean Marchand
Jacques Dion
Amédée Daigle
La grève de Murdochville
Conseiller spécial
Griefs atypiques
Galerie photos
Dieu merci, Raymond Parent était là !
(Texte de narration dans la vidéo)
Militant dès 1952 au Conseil central de la CSN à Québec, duquel il deviendra président, ainsi qu’à la Fédération de la métallurgie, Raymond Parent est reconnu comme ayant été «la cheville ouvrière» de la syndicalisation des fonctionnaires provinciaux du Québec à partir de 1964.
En 1968, il devient secrétaire-général de la CSN, poste à l’exécutif qu’il occupera jusqu’en 1972. Durant cette période, à peu près tout arrivera (FLQ, mesures de guerre, grèves, Front commun, etc.) dont une importante scission, celle des Trois D.
La CSN lui doit d’avoir alors «tenu le fort» avec maestria, alors que son président, Marcel Pépin, était en prison.
Après son départ de la CSN, Raymond Parent occupa plusieurs postes dans la haute fonction publique québécoise dont il démissionna lors des «grandes coupures» et de l’imposition de la Loi 111.
Ce grand démocrate deviendra par la suite président du Conseil consultatif du travail et de la main-d’oeuvre.
Fier de ses origines beauceronnes, il considère encore aujourd’hui que la CSN lui a donné beaucoup plus qu’il n’a pu le faire et, qu’en ce sens, il lui en sera toujours redevable.