Partie 1

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De la fin des années 1960 à celle des années 1970, la planète a connu toutes les extravagances sociales imaginables, dont une révolution dite culturelle en Chine, un soulèvement réprimé en Tchécoslovaquie, des émeutes à Berkeley, Détroit et Chicago aux USA, Mai 68 en France, un chambardement socialiste au Chili et le FLQ au Québec. Tout était devenu possible. C’est dans ce contexte que sont apparus chez nous les Marxistes-Léninistes (ML). En parler aujourd'hui, c’est un peu décadenasser l’accès à un stockage de bons et de moins bons souvenirs. Chez Ferrisson, nous sommes quelques-uns à avoir côtoyé ces militant(es)s, et s’ils nous ont occasionnellement fait suer, nous n’avons pas toujours été agacés de les voir intervenir dans le cadre de nos implications. Il nous est même arrivé de les trouver utiles, un peu, du reste, comme ces prêtres ouvriers avec qui certains d’entre nous ont pu travailler le temps d'une lutte ou d'un projet.
En fait, l’apport des ML est aujourd’hui considéré comme ayant été positif, voire déterminant, dans de nombreux aspects du mouvement syndical. La plupart jeunes, idéalistes, dévoués, honnêtes, quelque part romantiques et, généralement, intellectuels, ils ont voulu la révolution, ils ont cru qu’ils contribueraient à mettre sur rails une force de destruction du système capitaliste, un processus de libération des travailleurs, sans vraiment en évaluer le temps nécessaire. Ils se sont impliqués dans des syndicats, dans des groupes populaires, dans des coop, en santé, en éducation.
Pour tourner les coins ronds, on peut dire que pendant dix ans, moins de 2000 québécois(es) ayant étudié la pensé de Lénine et son adaptation signée Mao Zedong, ont viré une grosse brosse idéologique, laquelle s’est terminée avec fracas sur de gros murs à toute épreuve, ceux du néolibéralisme, de la question nationale québécoise et de la réalité féminine. Des lors une importante partie de cette force humaine s’est accommodée de la nouvelle réalité et a continué de militer autrement, soucieuse d’être utile au progrès social. Tout à son honneur !
Pour bien présenter cette histoire, nous avons eu recours à deux chercheurs particulièrement qualifiés pour en parler, Jean-Philippe Warren et Guillaume Tremblay-Boily, ainsi qu’à l’incontournable Donald Cuccioletta, intello qui a vécu ouvertement pendant dix ans comme membre du Parti communiste ouvrier (PCO ML) dans une usine de l’Est de Montréal où il s’est impliqué sérieusement dans son syndicat affilié aux Métallos.
Bon visionnement !
La militante Jeanne Corbin. - Photo : Wikipédia
La Ligue communiste ML qui deviendra le Parti communiste ouvrier - Photo : Domaine public
Présencw à une manif du PCCML - Photo : PCCML
Étudiants des premiers cégeps - Photo ¨Antoine Desilets CC
Charles Gagnon, l'homme du groupe En Lutte ! - Photo : Lux Éditeur
Roger Rashi, l'homme du Parti communiste ouvrier (PCO ML) - Photo : Monique et Marcel Simard
Manif chez Expro menée par le président du syndicat local, Marc Laviolette - Photo : Archives de la CSN
Illustration : Domaine public
Dissolution des groupes ML vers 1983 - Illustration : Ferrisson
L'omniprésent petit livre rouge de Mao Zedong - Photo : Ferrisson