Non commercial et éducatif
Sur le site Web que vous êtes en train de parcourir, tout est gratuit et tout le restera. Dans le cadre de ce projet, il ne saurait être question d’une quelconque mission commerciale. On n’y trouvera rien à négocier ou à transiger, outre le produit du formulaire de dons qui apparaît en ces pages. Le seul enrichissement possible y est d’ordre intellectuel, pour peu que l’on s’intéresse à l’évolution du progrès social.
Productions Ferrisson, la micro-entreprise du Nord de Montréal derrière le projet Ferrisson, ne veut offrir que de la matière s’inscrivant dans l’histoire progressiste du Québec. Le projet n’entend pas faire dans la Grande Histoire avec ses recoins aux nuances essentielles. Il n’a d’autre prétention que celle de fournir de petits bouts d’histoire racontés parfois avec émotion, par ceux ou celles qui les ont vécus, des militantes, des militants aux noms parfois peu connus, parfois très médiatisés. Ainsi, d’essence fondamentalement non commerciale, le projet a entrepris la collecte, à des fins de diffusion et d’archivage, de la mémoire progressiste du Québec telle que racontée par ses artisanes et artisans.
Faute de temps et de moyens pour le faire, Ferrisson n’a demandé, ni n’entend demander, de l’aide financière aux instances instituées à cette fin, les Téléfilm Canada et autres. Par contre, il lui arrive de solliciter des organisations nées de la solidarité, par exemple des syndicats, des fonds de travailleurs, des coopératives, ainsi que le public en général. Cela peut s’expliquer par le fait que ses artisans ne s’offrent aucune rémunération; leur travail est leur militance. Précisons toutefois que certains mandats de production contractés auprès d’organismes progressistes, p. ex. le Fonds de Solidarité FTQ, ou encore le SEPB, ont permis d’améliorer l’inventaire des équipements et de couvrir une partie des dépenses de fonctionnement. Soulignons également le soutien du quotidien Le Devoir dont les directeurs nous ont, à ce jour, autorisés à utiliser à nos fins d’illustration, les photos du photographe de presse Jacques Nadeau.
Genèse du projet
En 2013, il n’était plus question que de coupures dans les services publics, de délestage de l’appareil gouvernemental, d’ententes bilatérales avec des paradis fiscaux, de reculs environnementaux, de remises en question des acquis syndicaux, cela sur fond de démagogie et de désinformation généralisée. Les conservateurs de Stephen Harper sévissaient à Ottawa, le PQ, puis le parti Libéral, en faisait autant à Québec. Bref, l’effet néolibéral se faisait sentir partout ! Débridée, la droite canadienne et québécoise, celle des chantres antisociaux, des apôtres du privé et des lobbys financiers, semblait avoir fait front commun et avait bonne presse; elle n’était plus cantonnée dans ses radios poubelles. Et comme toujours, elle utilisait les mouvements revendicateurs et les gens de progrès (femmes, étudiants, environnementalistes, syndiqués, etc.) comme épouvantails pour diviser la population.
Pour lutter à leur façon contre cet état de choses, trois militants de longue date se réunirent et décidèrent de lancer une maison de production de conviction sociale-démocrate pour donner la parole à ceux et celles qui avaient contribué à l’œuvre sociale que l’état néolibéral était en train de saccager. Ces gens raconteraient leur vécu syndical, populaire, coopératif. Ils feraient revivre l’histoire québécoise des luttes sociales, ils ré-expliqueraient les actifs sociaux revendiqués, développés, testés et défendus de peine et de misère au fil des décennies. Il en résulterait des documents vidéos qui seraient placés sur un site Web que l’on s’efforcerait de faire connaître.
Et ce fut fait. Les Productions Ferrisson (nom tiré des prénoms des trois artisans fondateurs, Fernand, Darisse et Nelson) furent lancées et le travail se mit à vrombir sur les chapeaux de roue. C’était à l’automne 2013, cela sur un site Web temporaire hébergé chez WordPress.com. Le vrai site, lui, est apparu un an plus tard. Malgré ses insuffisances, faute de temps et d’argent, il a été entretenu jusqu’à son remplacement par celui-ci à l’automne 2024. En passant, vous aurez sûrement remarqué que le nouveau site n’est plus coiffé de l’extension de domaine .com, mais arbore plutôt celle non commerciale de .org. De plus, on lui a renforcé sa sécurité. À preuve ce petit s qu’on retrouve désormais à la suite des lettres http dans son adresse.
Le travail abattu
Enfin, il suffit de visiter ce site pour se rendre compte du travail abattu depuis l’automne 2013. À l’automne 2024, on y trouvait près de 140 émissions (plus ou moins 150 heures …) où, dans la plupart des cas, des femmes, des hommes en quête d’un Québec juste et solidaire racontaient leurs vécus et en tiraient des leçons.