Sylvain Mallette
| Saison 6 - 2018-19 | | Les Militantes / Les MilitantsVidéos
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Depuis 2006, le personnel enseignant des commissions scolaires du Québec peut compter sur une alternative à la valeureuse CSQ (ex-CEQ), la Fédération autonome de l’enseignement (FAE). Principalement implantée dans la région montréalaise, cette fédé autonome est, pour citer son 3e président, Sylvain Mallette, «résolument à gauche». Fin septembre, Ferrisson avait la chance de rencontrer ce chef syndical et découvrait un bon vieux prof d’histoire au raisonnement articulé – vous savez, le genre capable de manier récit, érudition et humour. En fait, Ferrisson rencontrait un influenceur socioéconomique redoutable dont l’ascension s’est faite tout naturellement, sans tambour ni trompette. Bon visionnement.
Compléments à l'émission
Crise, Loi 111 et conséquences
Des livres essentiels
La gauche est-elle si bête ?
Se rappeler les anciennes luttes
C’est fatigant la démocratie, mais …
Non à l’ordre professionnel
Galerie photos
Pédagogue soucieux de justice sociale
(Texte de narration dans la vidéo)
Il est de ces personnages que l’on dirait choyé des fées, des gens à qui tout semble arriver pour le mieux, au moment le plus opportun. Prenez Sylvain Mallette : parents progressistes, éducation publique sans histoire, poste d’enseignant régulier en moins de trois ans de pratique, vice-présidence et présidence de son syndicat local qui lui tombent du ciel, scénario semblable à la nouvelle Fédération autonome de l’enseignement, la FAE, où il est élu président en 2013.
Et, comme si cela allait de soi, Sylvain Mallette a le discours aussi clair sur les questions particulières au métier d’enseignant que sur celles relatives au syndicalisme moderne. Il est aussi précis et structuré en débattant de réforme scolaire, de programme d’enseignement ou d’école publique, qu’il ne l’est en relations de travail ou en mobilisation syndicale.
Avec de telles compétences, redeviendra-t-il professeur d’histoire une fois son mandat syndical terminé ? On peut se questionner. Mais ce que l’on sait déjà, c’est qu’il s’impliquera dans une cause qui l’habite totalement, l’essor de l’école publique. L’injustice sociale du financement démesuré des écoles privées – une histoire de deux poids, deux mesures – l’interpelle. En attendant ce jour, il demeurera ce syndicaliste articulé pour le plus grand bien de nos enfants.