Nombre d'épisodes : 8
Hypothéquée par la Saison 8, la Saison 9 fut quand même l’indication d’un retour aux affaires. Nos saisons ont beau démarrer à l’automne, il nous faut pour cela préparer nos productions dès le printemps, si possible. Or, si tout le monde est malade ou convalescent ou porteur de masque, ll devient difficile d’exercer notre art. Nous avons quand même rencontré du monde, du beau linge. On parle ici de Pierre Dupuis, directeur très respecté du SCFP, d’André Leclerc, militant de la FTQ, mémorialiste de Fernand Daoust et producteur ici même chez Ferrisson, de Jean-Pierre Racette, l’homme de la Société d’habitation populaire de l’Est de Montréal et de Jacques Rouillard, un professeur de renom qui nous a entretenu d’histoire syndicale. Un mot enfin sur Bernard L’Heureux, un artiste pluridisciplinaire de Maniwaki qui fut aussi président d’une section locale des Métallos; à ne pas rater !
En 1970, André Leclerc joint la minuscule équipe des conseillers de la FTQ, un regroupement syndical majeur mal nanti quant aux moyens. Dès lors, et pendant 38 ans, ce scribe de talent va assister à la métamorphose du petit comptoir de services syndicaux, en une véritable centrale dont le rôle d’acteur social et politique devient incontournable dans le Québec moderne.
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Un pied dans la nature de Maniwaki, un autre près d’un fourneau de la Baie James, un doigt sur un crayon, un autre sur une gâchette, l'ex-Métallos Bernard L’heureux a fait sa vie un jour à la fois sans vraiment planifier, à travers joies et malheurs, se fiant à son flair de bon vivant et à ses principes de justice sociale. Cette émission-portrait, un tantinet anarchique, voire bordélique, est un peu à l'image du personnage.
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Dans une entrevue d’une heure, M. Racette nous raconte la génèse de la Société d’habitation populaire de l’Est de Montréal et réfléchit sur la fonction sociale du logement, bref sur la problématique de l’habitat urbain dans le contexte de l’évolution sociale, économique et multiculturelle d’un grand centre urbain comme Montréal. La beauté, c’est qu’il le fait avec un discours progressiste et solidaire.
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Vers la fin de la triste Saison 8, Ferrisson avait rencontré une authentique passionnée de la formation syndicale, Johanne Deschamps. Cette militante avait notamment attiré notre attention sur une méthode d’enseignement toute aussi efficace que progressiste appelée pédagogie solidaire, une méthode qui avait fait ses preuves de par le monde depuis les années 1960 et qui était désormais normalisée en giron FTQ.
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Pierre Dupuis a été médiatisé comme directeur québécois du SCFP et VP de la FTQ. Mais il s’est d’abord fait remarquer comme formateur. Il a en effet relancé le service de formation au SCFP, puis dirigé celui de la FTQ. En ce sens, il a étroitement collaboré au développement d’une approche et d’une méthode auxquelles on réfère parfois sous le vocable de pédagogie solidaire.
Professeur émérite à l'Université de Montréal, l’historien Jacques Rouillard explique le rôle majeur joué par les syndicats, surtout internationaux, dans l’avènement de mesures sociales-démocrates dans la société québécoise. Cela témoigne de ses recherches dans les écrits du début des organisations ouvrières, dans les archives journalistiques et dans celles de La Gazette du travail.
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À l’occasion du 50e anniversaire du Front commun de 1972, Ferrisson a consulté ses archives et a pu produire cette émission souvenir. Une quizaine de personnalités syndicales associées de près à cette histoire y vont de leurs souvenirs, des gens comme Yvon Charbonneau, Norbert Rodrigue, Raymond Parent, Roger Valois et bien d'autres. De riches pages d'histoires y sont déployées.
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Syndicaliste et homme de plume, André Leclerc, un passionné de l’histoire syndicale raconte la riche histoire de la FTQ. Il situe la centrale dans son contexte nord-américain, une cascade de luttes remontant au XIXe siècle. Si son récit semble parfois tenir du point de vue, André Leclerc est quand même crédible, le côté encyclopédique de la biographie qu'il a écrite sur Fernand Daoust peut en témoigner.