La promesse de Guyenne
| Saison 6 - 2018-19 | | Émission spécialeVidéos
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Dans cette émission pas comme les autres traitant de l’expérience de Guyenne (Abitibi), vous verrez défiler des personnages plus forts que nature: agronome dessouchant avec un boeuf en 1935, forestier menant une assemblée délibérante avec un manche de hache, prêtre venu du bayou louisianais organisant colons et conjointes dans le fin fond de l’Abitibi des années 40.
Cela, parce que Robert Laplante, directeur général de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) analyse avec verve l’expérience sociale et économique de Guyenne, une saga unique dans notre histoire. Colonisation d’après guerre, Guyenne, cette « Petite Russie » qui subsiste encore aujourd’hui bien loin des grands centres (paradoxe ?), devait transformer pour le mieux le monde coopératif québécois, devait revoir les us et coutumes de notre industrie forestière, devait faire disparaître la notion de « misère noire » rattachée au statut de « colons ». Notamment. Or, après quelque 70 années d’espoirs et de déceptions, force est de conclure que cela ne s’est pas produit.
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Interrogé par le syndicaliste André Laplante (aucun lien de parenté), le patron de l’IRÉC en donne toutes les explications nécessaires. Incidemment, il introduit « Notre histoire », cette nouvelle catégorie d’émissions Web que nous proposons aujourd’hui. Le but ? Donner la parole (et toute la place nécessaire, idem pour le traitement) à des chercheurs soucieux de présenter la vision progressiste d’un chapitre hélas méconnu (voire oublié) de l’histoire du Québec. Et il y en a.
À tout le moins, cela permettra de démontrer que notre histoire n’en a pas seulement été une de « grande noirceur », mais surtout de progrès à vitesse variable compte tenu de l’omniprésence religieuse, tant cléricale que laïque. Reste que si les dénouements n’ont pas toujours été heureux, ils ont quand même participé à la mise en place du filet social québécois avec ses fondements sociodémocrates attaqués et réparés au fil des ans.